Le Grand Livre de l'Interprétation des Rêves - selon la tradition musulmane (Ibn Sîrîn)
En dépit de son ancienneté, le traité d'oniromancie d'Ibn Sîrîn, est encore d'actualité : le texte est régulièrement édité, confronté parfois avec un autre ouvrage, non moins célèbre, le traité de Nabulsî. C'est le cas de l'édition de Sayd Ibrahîm où les symboles des deux ouvrages sont présentés dans l'ordre alphabétique.
Ibn Sîrîn est assurément le plus grand oniromancien musulman, non seulement dans le monde arabophone mais aussi dans le reste du monde musulman. Sa réputation s'étendra jusqu'en Europe. Au 18eme s. un ecclésiastique français, l'Abbé Richard, le citera et citera on ouvrage qu'il placera au côté de la fameuse Clé des Songes, d'Artémidore d'Ephèse, l'ouvrage le plus ancien dans l'onirocritique occidentale, mais aussi orientale où il est connu sous le nom d'Artimidûrûs al Yûnânî.
Si on croit les auteurs classique Ibn Sîrîn était beaucoup plus connu comme traditionaliste qu'onirocritique, mais par ce curieux revirement de l'histoire, sa réputation de traditionaliste va s'effacer au profit de celle de l'onirocritique. Il va, non seulement éclipser les autres auteurs, mais son nom sera également associé à l'interprétation des rêves, au point que de nombreux ouvrages le porteront. Or, on n'est même pas sûr qu'Ibn Sîrîn ait écrit de livre. C'est pourquoi, la plupart des éditions arabes actuelles portent la mention mansûb lî Ibn Sîrîn, attribué à Ibn Sîrîn.